À l’adage « Demain sera meilleur » nous répondons, ici et maintenant: « Si vieillesse savait, jeunesse pourrait ! »
Combien de fois, depuis des décennies, nos arrière-grands-parents et de nos grands-parents, voire nos parents pour les moins jeunes d’entre nous ont dit : « Courage, ça va s’arranger avec le temps ?»
Et rien ne s’arrange avec le temps. Au contraire, ça empire !
Selon l’Observatoire des inégalités en date du 7 juin 2013 – Moins de 10 % de la population mondiale détient 83 % du patrimoine mondial, alors que 3 % vont à 70 % des habitants. L’Amérique du Nord et l’Europe en possèdent 65 %.
Selon l’édition économie du journal Le Monde en date du 19 janvier 2015 80 personnes se partagent le même montant de richesses que 3,5 milliards autres soit la moitié de l’humanité et selon les mêmes sources la richesse cumulée des 1 % les plus riches de la planète dépassera bientôt celle détenue par les 99 % restants.
Derrière ces chiffres se cachent des Africains, des Afro-américains, des Latinos, des chinois et autres indiens. Et aussi pire encore, des réfugiés climatiques, économiques, politiques, des réfugiés de guerre sont à présent légions dans le monde. Avec leur lot de souffrances inimaginables, manque d’eau pour désaltérer enfants et vieillards, conditions d’hygiène exécrables. Tous n’ont même pas un repas déficient par jour, exposés ainsi à plusieurs forces d’exploitation et au harcèlement sexuel, au viol de dizaines de milliers de personnes.
Ceux-là payent le prix fort et pendant ce temps les riches s’empiffrent et se détournent complètement de la misère des pauvres. Inconnus dans leur subconscient alors même qu’ils sont fabriqués par leurs œuvres : vente d’armes, de médicaments, manipulations des bourses, contrôle des marchés des biens de premières nécessités en commençant par l’eau et la nourriture. Qu’ils sachent que leur cupidité enrichit et aggrave l’insécurité mondiale.
Nos vies individuellement sont truffées de problèmes, de souffrances, de diverses douleurs, de petites et de grandes déceptions, d’incompréhensions notoires et de gros stress.
Avant d’arriver au bout du rouleau, il y a quelque chose à faire, toujours. Pour ce qui nous concerne aujourd’hui, il existe un petit secret, je vais vous en révéler un bout. Vous trouverez d’autres bouts de vous-mêmes ! Je l’ai expérimenté avec succès. Pour preuves les photos jointes à cette révélation. En voici l’histoire.
Dans les temps anciens vivait par ici un homme qui s’appelait Kpékpédékpessu, Né nyo né nua yé wo gbana ne dé gé mé !
« C’est seulement quand la bouche est débordée que la barbe et la moustache sont servies ».
Ne me dites pas que ce nom est long ! J’en ai connu d’autres de la même trempe comme Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, né Joseph-Désiré qui signifie « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne puisse l’arrêter » encore surnommé « Le Léopard de Kinshasa ».
Kpékpédékpessu était connu pour être le souffre-douleur de tous ceux qui portaient un chagrin quelconque.
Chaque fois que le poids des souffrances des uns et des autres le terrassait, rendant ses pas lourds, son dos bossu, son cou tordu, son esprit opaque et obtu, il venait dans le parc rechercher un trio d’arbres sacrés. Il touchait ces arbres à tour de rôle dans l’ordre et dans le désordre puis puis il les caressait avec précaution et respect. Il en faisait le tour, une, deux, trois fois. Puis après, il se dressait et faisait une prière ésotérique pour savoir lequel des arbres lui souriait le mieux et ainsi faire corps avec lui.
Et là, il s’imaginait dans la peau d’une petite bestiole collante ou rampante : une chenille ou un scarabée ou même un reptile.
Korobozi ! Koroboza !
Il se mettait alors dans le cocon de l’insecte. Et dans ce cocon, il déposait toute la tristesse, toute la souffrance, tout le mal être qu’il avait transporté avec lui. Il y mettait toutes les douleurs, toutes les peines et toutes les lourdeurs de la vie.
Tout doucement, trop lentement, très longuement, il se débarrassait. Et ça prendrait le temps qu’il fallait. Puis il faisait une petite, toute petite ouverture dans le cocon. À travers cette ouverture s’infiltrait un rayon de lumière. Une langue du soleil. Et Kpékpédekpéssou nouait son cordon ombilical avec le rayon du grand astre. Alors, alors seulement, il s’extirpait avec de nouvelles sensations, une énergie renouvelée, la conscience ferme et absolue que quelque chose de mystérieux venait de se produire. Une sorte de mue, de desquamation. Un renouvellement de l’être. Son poids était tombé. Son poids était accroché.
Il venait de suivre le chemin de la transformation, de la guérison.
Marchant sur le filet de lumière qui s’était installé, il se sentait léger, presque volatile. Aussitôt, il était envahi par un immense plaisir, celui de se régénérer dans la légèreté absolue.
Korobozi ! Koroboza !
Alors, Kpékpédékpessu revenait à lui.
Petit à petit, il se détachait de l’arbre.
Il prenait conscience réellement de cette légèreté, de cette guérison. . Il pouvait partir en paix sans se retourner.
Plusieurs fois, il s’était prêté à cet exercice et le mystère s’était toujours réalisé.
Korobozi, Koroboza !
À présent, regardez bien tous ces arbres ! Observez-les bien et vous verrez qu’ils portent des bosses comme des dizaines et des centaines de cocons abandonnés. Certaines de ces bosses sont petites, d’autres grosses. Certaines sont basses, d’autres très hautes. Oui, ce sont des traces laissées par plusieurs Kpékpédékpessu.
Et ils restent encore de la place pour que chacun de nous vienne y laisser une bosse voire plusieurs bosses. Traces témoins de peurs, de négligences, de soumissions interminables, de trahisons, de mensonges, de mesquineries et autres incompétences notoires.
Avec quel message ressort-on de là ? Si nous sommes pauvres, malades, et impuissants et que nous pensons que c’est par déterminisme, programmation divine, fatalité et autres coups du destin ficelant définitivement nos desseins. Alors prier matin, midi, après-midi et soir, toute la nuit n’y changera rien !
Pourquoi sommes-nous si impuissants et si peureux disons même imbéciles ?
Parmi les riches, il y a ceux qui ont travaillé dur pour en arriver là, on peut les compter sur les doigts des pieds ! Mais la plupart sont rentiers ou exploiteurs, voleurs et parfois dictateurs-pilleurs. Il faut élever et ériger contre eux tous des barrières de moralité et de transparence. Point en l’air, cœur vaillant, même pas peur !
N’oubliez jamais ce secret. C’est celui des bâtisseurs de l’ombre, des travailleurs sans salaire, des exploités sans reconnaissance, des initiés, ceux qui ont fait le voyage des trois continents : de l’Afrique à l’Amérique et de l’Amérique à l’Europe. Ils sont dans la chapelle avec ou sans autel, la cathédrale en pierre ou faite de séquoias géants. Ils sont dans les arbres sacrés centenaires, témoins muets des petits et grands secrets.
Gardez ce secret et profiter de vos matins, midis et soirs, trois fois en joie et avec bonheur. Chants mystiques et transes seront bienvenus. Ainsi va la vie !
Hellu !
Hellu lo ! Hellu sé !
Hummmm ! hummmm ! Bléwuué é, bléwuué é
Bléwuué mia gakpéloo, bléwuué mi aga kpélo blé wu…