MYSTÉRIEUX LANGAGE DES FEUILLES QUI TOMBENT…

arbre

Mystérieux langage des feuilles qui tombent

Que disent toutes ces feuilles
Qui tombent de mon arbre ?
Quel langage parlent-elles
Lorsqu’elles atterrissent ?
Disent-elles : « je meurs ?
Ou : « voilà, je suis mort ? »
Ou de façon plus poétique
« C’est mon tour de tomber,
Au-revoir mes sœurs et amies,
Votre tour viendra un jour ! »

IMG_0694

Il ya tout dans la nature...
Ce bruit de chute si particulier
Dont elles remplissent le vide
Malgré la nature de leur chute
Et leurs larges palettes de danse
L’une dodeline juste de la tête
Tandis que l’autre remue la queue
Les deux, avec grâce et provocation
Serait-ce un cri du cœur, de douleur
Exprimant ainsi l’espoir ou le déclin ?

SAMSUNG CAMERA PICTURES
Que j’aimerais savoir, ce qui se dit là,
Au moment où elles rentrent au bercail
Qu’elles rejoignent la terre tout en bas !
Savoir et l’annoncer aux feuilles sœurs
Colorées, vertes, jaunes, belles à dessein
Savoir et en informer nous, autres êtres,
Des divergents arbres et feuillages du monde !

P1120751Les nerfs et les vaisseaux d'une feuille 1 Les nerfs et les vaisseaux d'une feuille 2 P1120750

CHAUD ET FROID AU SUD

SAMSUNG CAMERA PICTURES

SAMSUNG CAMERA PICTURES

CHAUD ET FROID AU SUD

Il fait froid et gris dehors
Mais il fait chaud et beau.
Et tout palpitant dans mon eau
Je ressens la vie en degrés Celsius.
Dans mon corps brûle une flamme
Qui refroidit mon océan de désirs
Et allume le feu de tous mes sens.
Au congélo de mes petites émotions
Toutes conservées en morceaux givrés
Se détachent des magmas surabondants
Qui, comme des icebergs abandonnés
Par l’effet de serre et le dérèglement,
Se désolidarisent de l’unité de mon être.

SAMSUNG CAMERA PICTURES

SAMSUNG CAMERA PICTURES

SAMSUNG CAMERA PICTURES

Pour croquer à pleines dents la liberté
J’ouvre grand mon cœur hiberné,
Je branche un ventilateur survolté
Qui dans un puissant va et vient
Liquéfie les désirs de mon âme éprise.

2012-08-14 06.00.47 - Copie

Je suis en prise avec la douce chaleur
Qui ne me réserve plus de surprise.
J’active mes énergies bien conservées
Et je retrouve intactes mes envies.
Emotions et sensations se chevauchent.
Je manie le fouet pour qu’elles galopent
Avec vigueur et dextérité immenses.
Ici, il fait tout chaud dans mon cœur
Et je ne crains plus l’effroi de mes rêves !

 

L’Astre, majestueux, tape fort sur les nuages
Qui ne réagissent pas, ils s’en moquent bien.
Pour eux, c’est une caresse offerte d’en haut,
Gracieusement donnée. A prendre pour grandir.
Alors, même contraints et forcés, gonflés à bloc,
L’œil vif, les sens aux aguets, absorbés,
Ils en redemandent encore, doucement.
Et en commandent même en dansant.
En réclament. Supplient pour en avoir.
Jouent mille sarabandes au mâle brûlant
Se renouvelant sans cesse en charmes
Pour montrer fraîcheur et générosité,
En mettant en exergue courbes et bassins.

IMG_0078

 

Soleil 1

 

 

 

Le soleil viril, heureux comme jamais
Énergique au quotidien, revient à la charge.
Pour répondre aux avances immodérées
Il n’y a pas de mal en ces circonstances
A faire du bien, au vu et au su de tous,
A de si joyeuses barrières de coton
Dont il ne saurait désormais se passer
Tellement leur timide insistance en jette.
Elles bougent, poussées par un flux venté
Oui, elles vont et ne reviennent pas à leur gré.

Le bourreau, devenu esclave roule aussi sa bosse
Comme Sisyphe roulant son gros rocher noir
Il ne peut changer de rail. Le circuit est fermé !
Pauvre soleil, astre triste à force de tourner ainsi,
Prenant des formes magiques, de mille feux doux
Jouant avec les rayons, cachant sa propre vérité
Qui est feu, flamme, ardeur, rougeur et mort
Pour créer de la beauté dans la verte nature.

TOGO 2012 227

Éblouissant, éphémère et indispensable
Il féconde à la ronde et essaime bien la vie,
Or, son puzzle c’est de la mort en miettes.
Nul ne peut impunément lui en vouloir.
L’interpeller en le fixant droit dans les yeux.
L’oser de bas en haut ou de haut en bas,
D’un avion en vol ou d’un radeau sur l’eau
Aux yeux mille fois épris, le malheur guette.
Les aveugles, dans leur vision sans lumière,
Sont à l’abri de ce ravissement harmonieux
Celui qui déstabilise et multiplie les mirages,
Celui qui nous oblige à saluer la tête baissée
Cette puissance inaltérable qui s’affiche bien
Imperturbable dans sa course et son rythme,
Il s’impose à tous et ne se soumet à personne !

356 - Copie

Il pousse fort les cumulonimbus en famille
A lui répéter, sans fin, leurs danses nuptiales !
Mais aucun nuage ne peut vraiment l’éteindre.
Quant à l’éclipse, il l’accepte pour faire plaisir.
Alors chapeau bas. Chaud et froid, tant pis !

IMG_5015

TAXI BROUSSE DANS LES NUAGES

SAMSUNG CAMERA PICTURES

IMG_3638 - CopieAvion taxi brousse dans les airs 1 - Copie

 

TAXI BROUSSE DANS LES NUAGES

L’information donnée à la va-vite
Micro éteint, en surprend plus d’un.
Certains avancent vite, claudiquant
Tirant à qui mieux mieux, bras bandé
Leur valisette et autres bagages à main.
C’est un vol intérieur. Courses rapides.
Qui permet d’aller, sans coût ni coup férir.
Décollage et atterrissage en trente minutes.
Prix les plus bas, l’avion est plein à craquer.
Alors, placement décrété libre et au choix.
Pourquoi se formaliser encore et encore ?
Alors qu’aussitôt assis, on est déjà arrivés !

Avion taxi brousse dans les airs 10 - CopieLes superstitieux exigent leur vrai siège.
Celui prescrit par les amulettes et le gri-gri
Les grincheux réclament leur place exacte.
Les boudeurs requièrent un endroit-sécurité
Chacun pense au positionnement anti-décès.
Gloussant sous cape, en pseudo abonnés-habitués

Avion taxi brousse dans les airs 7 - CopieCertains accoutumés rient doux mais gaiement,
De ces ingénus qui se ridiculisent de la sorte
En cherchant en vain, d’un regard appuyé
Quelqu’un qui les aiderait résolument
A rentrer, mon Dieu, dans leur bon droit
Que confère l’assignat, ce bout de papier,
Qu’ils tiennent bien serrés au bout des doigts.
A quoi sert alors ce gâchis de récépissé ?
La carte d’embarquement pour le départ,
Avec, précisé dessus, un numéro-territoire ?
Un siège attribué pour la survie, rien que ça !
Las, ils se contentent alors d’une place libre
En maudissant du fond de leur cœur meurtri
Le fils de chien qui sans honte ni remords
A osé faire de ce mystérieux oiseau volant
Un simple et vulgaire moyen de transport…
Et la fille de sa mère dénommée hôtesse
Qui s’est autorisée la vile formule bâtarde :
« Vite, installez-vous où vous pouvez,
On décolle dans moins de dix minutes »

Avion taxi brousse dans les airs 9 - Copie

IMG_3645 - CopieIMG_3641 - Copie

 

IMG_3642 - Copie

Avion taxi brousse dans les airs 5 - Copie

Avion taxi brousse dans les airs 3 - CopieAvion taxi brousse dans les airs 8 - Copie